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Le trésor de Cravéro
Les Rousset étaient installés dans un « mobil home ». Le site comportait une trentaine de ces habitations avec un lopin de terre attenant. En contrebas, une piscine faisait miroiter son eau bleue.
Cet endroit environné de résineux se situait sur une colline à l’écart d’une petite route. Sous le soleil du mois d’août, les cigales y faisaient entendre leurs incessantes vibrations. En dehors d’un sentier de randonnée, une ancienne mine de cuivre désaffectée constituait la principale attraction du lieu.
La petite route sinueuse et pentue conduisait au centre du Pradet, petite commune du Var proche de Carqueiranne.
Le logement réduit mais confortable donnait entière satisfaction à nos deux retraités. Ils retenaient le « mobil home » pour la deuxième année, en fait, depuis qu’ils avaient commencé à percevoir leur pension. A trois mois d’écart ils avaient cessé d’être tous deux employés de la Poste.
Ils projetaient de quitter l’appartement parisien pour une résidence définitive au soleil de la Méditerranée.
Les après-midi s’étiraient avec une molle lenteur parfois troublée par les aboiements d’un chien et les jeux des enfants.
Madame Rousset branchait le ventilateur et suivait avec assiduité les feuilletons télévisés. Son mari, après la sieste, prenait la voiture et descendait en ville. Il se garait sur la place devant le syndicat d’initiative. Après avoir acheté quelques provisions et une baguette de pain bien blanc, il allait au parc Cravéro lire son journal sous la fraîcheur des grands platanes.
Sur l’espace aménagé pour les petits, les enfants se chamaillaient pour venir s’asseoir à la place du conducteur dans la locomotive du petit train en bois.
Ce jour là, Albert Rousset qui s’était levé avec un sournois mal de dos ne resta qu’un court moment assis sur son banc. Il plia le journal et mains derrière le dos se promena dans les allées.
En bordure de la place, ce parc assez vaste incluait, au bout d’une allée ombragée, une longue bâtisse aux volets clos qui faisait office de mairie. A la curiosité du promeneur s’offraient des sculptures étranges et divers enclos.